Guilde : Ankh-OuDja-SeneB
GuildMaster : M0n3y
Niveau de la guilde: X
Histoire de la guilde.
La Tempête se calme enfin... les vents retombent... les ruines achèvent de s'effondrer...
Les villes sont méconnaissables défigurées par le déchaînement des puissances de la nature. Les anciens sont morts... les souvenirs effacés... la gloire éteinte...
Une seule chose subsiste dans cet océan de ravages, intacte au milieu des bâtiments démolis et des décombres... Le Herbert's, épargné par les éléments, Dieu seul sait pourquoi...
Il reste également quelques survivants qui vont devoir tout reconstruire, et certains de ceux-là se retrouvent au Herbert's. Le vieux tenancier de la taverne est mort lui aussi, emporté par les pestes qui ont accompagné le cataclysme, démontrant la vanité et l'inutilité de ses recherches sur le prolongement de la vie. Mais son ancienne apprentie, Délice bien que souffrant de blessures que seul le temps pourra peut-être un jour soigner, est toujours là. Et elle se souvient.
Dans des périodes difficiles, les gens racontent des histoires, des faits réels, qui, à chaque fois qu'ils sont racontés, sont embellis, glorifiés, et transformés en autant de souvenirs merveilleux du temps de jadis. On entend les actes hors du commun des héros du passé, ceux qui se battaient contre les forces du mal avant que celles-ci n'eussent raison de l'ancien monde, et ne parviennent à déclencher le cataclysme. Si ces histoires sont belles, et pleines d'espoir, c'est parce c'est tout ce qu'il reste au survivants. Même si toutes s'achèvent sur la fin du monde, elle chantent le bonheur, l'amour, et le bien-être qui règnaient en ces temps, et qui ont maintenant disparu.
Si on entend ce genre d'histoires dans toutes les contrées, des camps de de nomades du désert de Sograt aux glaciers éternels de Lutie, l'endroit où l'on en connait le plus, et où on les raconte le mieux est certainement le Herbert's, cette paisible taverne d'Alberta qui a mystérieusement été épargnée par la fureur des éléments. Certains murmurent que c'est Dieu qui a voulu qu'elle reste intacte, d'autres qu'elle était protégées par les terribles sortilèges de ses anciens habitués, dont la puissance magique était au-delà de l'imagination, et d'autres encore, qu'elle doit son salut aux trois signes anciens qui ornent son fronton, trois signes d'un language depuis longtemps oublié, trois signes qui luisent dans la nuit plus fort que le phare d'Alberta, et qui attirent ceux qui errent en quête de compagnie et de récits palpitants comme une lanterne attire les insectes nocturnes. De toutes les histoires qu'on y conte, il y en a une qui revient souvent, celle que les gens préfèrent, peut être parce qu'elle est à chaque fois répétée plus fidèlement et semble n'avoir jamais été transformée, et que les conteurs ont invariablement les yeux brillants de tristesse et d'espoir tandis que les mots franchissent leur lèvres. Et de tous les conteurs, s'il y en a un qui accepte le plus volontiers de dévoiler cette histoire, c'est bien Délice.[/font][/size]
"Il était une fois, il y a longtemps, bien avant que les cendres de l'ancien monde n'obscurcissent le ciel, bien avant même que les forces du mal ne menacent notre terre, une reine qui régnait avec sagesse, et qui apportait à chacun de ses sujets le bonheur et l'accomplissement. Son royaume s'étendait aux alentours de la ville qu'on appelle maintenant Morroc, et il subsiste de son palais magnifique quelques ruines, maintenant hantées de créatures maléfiques. On dit qu'elle aimait les arts, les sciences et la connaissance, et qu'elle avait réunit à sa cour des gens de lettre, des savants et de sages. Pour la remercier de sa bonté, de la protection qu'elle leur offrait ils travaillèrent tous de concert pour lui faire le plus précieux des cadeaux, ce que tout un chacun désire au fond de lui sans jamais pouvoir y accéder, et qui nécessiterait le meilleur de toutes leurs compétences réunies. Ce qu'ils désiraient pour elle, c'était l'immortalité. Qui plus qu'elle la méritait ? Qui en aurait fait meilleur usage qu'elle ? Après de longues années de recherche, les efforts combinés des professeurs, alchimistes, créateurs, forgerons, sages et orfèvres qui l'entouraient, on trouva ce qui s'en approchait le plus. La formule était imparfaite, mais aucun humain n'aurait pu ni ne pourra faire mieux. La perfection n'est pas à la portée de l'humanité, mais le fardeau des hommes est de la rechercher quand même. Le résultat de leurs recherches tenait en trois mots étranges, trois mots de pouvoir, qui devaient être forgés, écrits et prononcés en même temps par les outils, par la parole et par l'esprit. Ce n'est que quand tout fut achevé qu'on découvrit le défaut de cette formule: elle plongea la reine dans un sommeil éternel dont personne ne parvint à la faire émerger. Par respect pour elle, on décida de l'enfermer dans son palais pyramidal comme un précieux diamant dans son écrin, et ce, jusqu'à ce que quelqu'un sache la réveiller, pour qu'elle puisse à nouveau dispenser sa sagesse et sa bienveillance...
N'est pas mort ce qui a jamais dort...
Il se passa bien des siècles sans que personne n'y parvint. La reine devint un légende, commença à sombrer dans l'oubli, et à appartenir au domaine des légendes. Pour les hommes, elle n'était guère plus qu'un songe.
Or, il advint qu'un jeune aspirant à la prêtrise du nom de Hans Eckhardt entende lui aussi parler de cette légende quelque temps avant qu'il ne prononce ses voeux. Ce n'était pas un prêtre idéal, loin de là, et il se demandait parfois quelle folie l'avait poussé à suivre cette voie. Peut être croyait-il ainsi atteindre le divin ?
Le jour de son ordination, il se jura secrètement de retrouver cette reine et de la ranimer. Il étudia avec passion les langues anciennes, passa des nuits entières à étudier d'anciens grimoires et des papyrus plusieurs fois séculaires, qu'il faisait venir de villes lointaines. On dit qu'il fut jusqu'à traiter avec les sombres créatures qui hantaient alors les forêts, jusqu'à ce qu'un jour, il fut persuadé d'avoir la clé de cette énigme. Ses recherches avaient déjà avancé plus que celles de ses prédécesseurs, car de tous ceux qui avaient tenté de relever le défi, il fut le premier à découvrir le nom de cette reine disparue: Nefertari. Il en parla à ses amis, et leur proposa de monter une expédition vers le palais perdu dans les sables. La plupart furent très enthousiastes à l'idée d'entreprendre une telle aventure, car le chemin était long et dangereux et grande était leur soif de gloire et de renommée.
Il y en avait un parmi eux, qui était grand et fort, qui, quand il parlait, savait réunir les hommes, et qui savait dénoncer l'injustice en prenant une voix corrosive. On l'appelait FlowA. Il fut leur chef aux débuts de leur aventure.
Celui qui prépara leur matériel était un forgeron d'une énergie débordante du nom de Stan. Il apporta bien plus que sa simple maîtrise de la forge: sa bonne humeur communicative, et son cri de guerre familier qui n'a jamais connu une seule bataille contribuèrent eux aussi à les faire avancer dans leur mission.
Le plus aguerri de tous, un soldat de métier, pour qui le combat était le lot quotidien, s'appelait Sparkster, le Chevalier Roquette, capable de terrasser à lui seul la plupart de ses adversaires, sans prendre en considération leur nombre, leur force et les autres "détails" de ce genre. Il était si redoutable au combat, qu'il arrivait que des groupes entiers d'ennemis fuient à cause de sa seule présence.
Ils furent accompagné par une femme plus belle que la lune, plus éblouissante que le soleil, et dont les yeux plus profonds que les océans brillaient comme les étoiles. La seule chose qui put rivaliser avec sa beauté était son adresse à l'arc, et le seul nom qu'on lui connût était celui de Mini. Sa fidèle compagne était Yaya, un faucon qui avait le don d'intervenir quand la situation était critique.
Hans Eckhardt ne se serait jamais lancé dans une telle expédition sans son frère, Friedrich, qui lui aussi maniait son arc avec un grand talent, et excellait dans la science des pièges.
Dans leur quête, ils rencontrèrent nombre équipiers de valeur, comme les deux puissants magiciens Solmyr le Génie, et AlucarDo, qui comprenaient la magie d'une manière quasi intuitive, et lançaient leurs sorts meurtriers plus rapidement que l'éclair; ils rencontrèrent aussi le malicieux Lildav, et la douce Lumina, qui devinrent des disciples de Sparkster et furent les seuls à pouvoir presque rivaliser avec lui, CHAUD, un prêtre aux réflexes fulgurants d'un talent égal à sa discrétion et à sa courtoisie, Chiba Yamataki, qui abattait d'un coup de poing n'importe quel adversaire, Zeus, qui dirigeait un autre groupe de guerriers qui vint les rejoindre, Bucanon, Mylae, Jag, Fonix, Raven, Menchi, et bien d'autres les rejoignirent.
Après un long voyage et de nombreux périls, ils atteignirent enfin le palais de Nefertari. En le voyant ainsi, personne n'aurait pu imaginer qu'il s'agissait un jour d'un haut lieu de la science et de la culture, dont l'aura rayonnante avait illuminé les alentours. L'obsurité y règnait en maître, et les couloirs étaient hantés de créatures effroyables attirées par la présence de la reine endormie, qui auraient aussi désiré la réveiller, mais dans des buts peu avouables... Ils se frayèrent un chemin à travers les dédales, affrontant ces êtres impies avec leurs armes et leur foi, jusqu'à atteindre la chambre funéraire... La pièce était hantée de momies, créations ratées de gens qui avaient aussi cherché la formule d'immortalité, mais avaient créé des abominations. Plutôt qu'une vie sans fin, ils avaient obtenu la mort éternelle. Ces momies en avaient choisies une d'entre elle pour roi, leur créateur à tous, le sage fou qui s'était persuadé de pouvoir réussir là où l'entourage de Nefertari avait échoué, Osiris, le souverain des morts, celui dont on ne parle qu'en murmurant. Le combat fut rude, et les combattants tombaient des deux côtés. Mais les Non-Morts étaient plus nombreux, ils ne craignaient pas la mort, cette vieille compagne qu'ils avaient appris à cotoyer, et qu'ils étaient préparés à rejoindre.
Profitant de l'agitation qui empêchait qu'on ne le remarque, Hans Eckhardt se faufila jusqu'au sarcophage de Nefertari, déplaça le couvercle, et put enfin contempler la reine des temps anciens. Son visage respirait la sérénité et la majesté, comme si en s'endormant elle avait su que rien ne pourrait jamais l'atteindre. Il resta quelques secondes sans mot dire, incapable de la quitter des yeux, alors que le combat faisait toujours rage autour d'eux. Puis il se remémora la formule, les trois mots qui l'avaient endormie, qui devaient aussi la réveiller. Alors qu'il s'apprétait à les prononcer, il vit que les lèvres de Nefertari frémissaient, comme si elle sentait ce qui allait se passer. A la même seconde, ils ouvrirent la bouche, leurs voix ne firent qu'une, et , le temps sembla s'arrêter, le combat ralentit, jusqu'à ce qu'on n'entende plus plus que ces deux voix fusionnées, intemporelles, qui semblaient déchirer l'air et pénétrer tous les esprits des gens présents:
AnKh OuDja SeneB
La Reine ouvrit les yeux... elle ne semblait pas surprise de se trouver là. Elle donnait l'impression de tout savoir depuis toujours. Le combat ne reprit pas. Tous étaient fixés sur elle, incrédules, attendant ses paroles... Malgré leur confiance en Hans Eckhardt, ses compagnons n'avaient jamais été persuadés qu'il arriverait jusqu'au bout, ils étaient plus partis pour vivre une grande aventure que pour la réussir. Ils savaient maintenant pourquoi ils s'étaient battus. Ils n'étaient pas un simple groupe de jeunes gens cherchant l'aventure, la gloire et la richesse dans un tombeau poussiéreux. Ils étaient plus que ça. Dans leur quête, ils étaient devenus compagnons de voyage, frères d'armes, ils avaient partagé leurs joies, leurs infortunes, la mort de certains d'entre eux avaient soudé plus encore les autres, leur complicité s'était renforcée de leur sang. Ceux qu'ils étaient devenus était bien plus forts que ceux qu'ils avaient été, cela allait bien au-delà de tout ce qu'ils avaient pu connaître auparavant. Ils étaient prêts à mourir les uns pour les autres, à mourir ensemble, s'il le fallait. Tout cela tenait en trois mots.
AnKh OuDja SeneB